Construite en 1903, la halle abrite à l’origine une usine succursale de Fichet, fabriquant des coffre-forts et des serrures de sûreté. L’usine ferme dès 1914 faute de main-d’œuvre, et est utilisée par intermittence par l’armée pour finalement arrêter son activité de production au cours des années 1930. Après une période d’abandon de près de 40 ans, le site de la halle Fichet est récupéré par un garage, qui transforme les lieux en parkings, atelier de graissage, de mécanique et en bureaux. Acquis par la ville de Creil en 2000, les bâtiments de la Halle Fichet sont aujourd’hui désaffectés.

A l’image du narthex des églises marquant le passage entre le parvis et la nef, un espace intermédiaire entre l’extérieur et l’intérieur est créé de façon à mettre en scène l’entrée du public. La création d’un mur architectural délimite l’espace d’exposition depuis la rue. Celui-ci est réalisé avec le bois des planchers déposés, à travers la mise en œuvre d’un calepinage contemporain clouté avec les clous de la clouterie Rivierre comme démonstration du savoir faire historique industriel du bassin Creillois. Cette écriture architecturale n’est pas sans rappeler l’esthétique du coffre-fort, en mémoire de l’activité industrielle historique de la halle.

Le plancher en bois créé sur plot et facilement démontable , délimitera l’espace accessible au public au sein de la halle. Accessible par une rampe marquant le début du parcours muséographique depuis le hall d’accueil, ce plateau libre constitue un espace d’exposition ou événementiel polyvalent. Des gradins servant de garde-corps dessinent les pourtours de l’espace d’exposition. Ouverts sur le reste de la halle ils offrent un espace de contemplation de l’exposition, du spectacle ou tout simplement de la structure de la halle sacralisée.

Photographies du chantier :